- vénération
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• v. 1170 relig.; lat. veneratio1 ♦ Respect religieux fait d'adoration et de crainte. Exposer des reliques à la vénération des fidèles. La vénération d'un saint. Objet de vénération.2 ♦ (1512) Grand respect fait d'admiration et d'affection. ⇒ culte, dévotion. Vénération pour son père. « Il en parle avec tendresse, avec vénération » (Maupassant). — Par plais. « Une vénération presque tendre pour le fromage » (Gautier).⊗ CONTR. Blasphème. Mépris.Synonymes :- considération- déférence- révérenceSentiment de piété, d'adoration, de respect mêlé de crainte, pour...Synonymes :- culte- dévotion- piétévénérationn. f.d1./d Respect des choses sacrées.d2./d Profond respect que l'on éprouve pour qqn.⇒VÉNÉRATION, subst. fém.A. — Sentiment, culte religieux rempli de respect et d'adoration. Synon. dévotion, piété. Grande, profonde, tendre vénération; sentiment de vénération; être en grande vénération; être un objet de vénération; (avoir de la) vénération pour Dieu, pour la Vierge, pour un(e) saint(e), pour une relique, pour une statue. [Jeanne d'Arc] était invoquée comme une sainte et l'on voyait (...) ses images peintes et taillées offertes à la vénération des fidèles, en sorte qu'elle jouissait, vivante, des privilèges de la béatification (A. FRANCE, J. d'Arc, t. 2, 1908, p. 92).B. — Attachement profond et admiratif. Synon. déférence, dévotion, respect, révérence. Avoir de la vénération pour ses parents; marques de vénération. Vénération du capital chez un homme à la jeunesse besogneuse (GONCOURT, Journal , 1890, p. 1108). Il est vêtu de cette vieille robe de bure qu'il porte par habitude, et sans doute aussi par vénération pour Honoré de Balzac dont il admire le génie (DUHAMEL, Terre promise, 1934, p. 160).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: veneration; dep. 1740: vénération. Étymol. et Hist. a) Ca 1165 « respect qu'on a pour les saints et les choses saintes » (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 25404); b) 1512 p. ext. « respect, considération envers une personne » (J. LEMAIRE DE BELGES, Illustrations de Gaule, éd. J. Stecher, t. 1, p. 15: veneration, amour, service et obéïssance envers les Princes modernes). Empr. au lat. veneratio « action de révérer, d'adorer (une divinité) » puis p. ext. « expression de respect profond envers une personne ». Fréq. abs. littér.:616. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 1 240, b) 825; XXe s.: a) 1 031, b) 497. Bbg. DAUZAT Ling. fr. 1946, p. 15.
vénération [veneʀɑsjɔ̃] n. f.ÉTYM. V. 1170, relig.; lat. veneratio « respect », de venerari. → Vénérer.❖1 Respect religieux, fait d'adoration et de crainte. || Exposer des reliques à la vénération des fidèles. || Symbole en grande vénération chez les Arabes (→ 1. Hermétique, cit. 7). || Idole (cit. 4), fétiche, statue, image qui est un objet de vénération.0.1 Ces dieux sont faits d'une pierre longue, sans autre figure que celle que la nature lui a donnée (…) et plus elle est extraordinaire, plus ils ont de vénération pour elle.J.-F. Regnard, Voyage en Laponie, 1731, p. 129.2 (1512). Grand respect fait d'admiration et d'affection. ⇒ Adoration, considération, culte, déférence, dévotion, dévouement, révérence. || Sa vénération pour son père (→ Paralysant, cit.; professer, cit. 2). || Mère traitée non seulement avec respect, mais avec vénération (→ Cheville, cit. 5). || Vénération religieuse (→ Chérir, cit. 4). || Marque de vénération. ⇒ Hommage, honneur. — Vx. || En vénération. || Avoir en vénération les opinions reçues autour de soi (→ Nature, cit. 22). — (Par plais). || Vénération d'un gourmand pour un fromage (→ Marbrer, cit. 2).1 Cet homme adore sa femme; il en parle avec tendresse, avec vénération.Maupassant, l'Inutile Beauté, « L'épreuve », I.2 Il est vêtu de cette vieille robe de bure qu'il porte par habitude, et sans doute aussi par vénération pour Honoré de Balzac dont il admire le génie.G. Duhamel, Chronique des Pasquier, III, XII.❖CONTR. Blasphème, mépris.
Encyclopédie Universelle. 2012.